Am 4. Dezember brachte die große französische Tageszeitung „Libération“ einen ausführlichen Bericht über die Ausstellung „Sous le vent de l’art brut 2 – Collection De Stadshof“ in der „Halle Saint Pierre“ in Paris. Sie geht darin ausführlich auf Markus Meurer ein:
(Artikel stark gekürzt)
Filon d’art brut néerlandais
(…) Après la collection allemande Charlotte Zander, en 2011, Martine Lusardy, directrice de la halle Saint-Pierre, propose pour la première fois en France la prestigieuse collection néerlandaise De Stadshof, dont elle assure le commissariat avec Liesbeth Reith et Frans Smolders, conservateurs de la dite collection depuis son origine, en 1985. Tous trois ont sélectionné une quarantaine d’artistes, dont les créations sont réparties sur les deux niveaux de la halle Saint-Pierre, à Paris, dans des ambiances très distinctes – sombre en bas, plus aérée à l’étage. On y redécouvre des classiques : outre Willem van Genk, les assemblages de pièces électroniques du Français A.C.M., les petits fantômes muraux (la Suite incertaine, 2002-2004) et les «cages» blanches de l’artiste textile française Marie-Rose Lortet ou les inquiétants animaux sur toile de la Suisse Christine Sefolosha.
Mais «Sous le vent de l’art brut 2» est surtout l’occasion de découvrir les artistes moins connus que défendent Liesbeth Reith et Frans Smolders. A commencer par l’Allemand Markus Meurer, né en 1959, perçu comme antisocial, mais par ailleurs très attaché aux valeurs familiales. C’est d’ailleurs de son père, Fritz, qu’il tient son goût pour la récupération et l’assemblage, ainsi que pour la nature et les matières, toutes les matières : «Les déchets n’existent pas, clame-t-il. Seule la matière existe.» Artiste autodidacte, papa Meurer érigea des sculptures de bois et de pierre tout autour de la maison familiale. Markus, comme son paternel, sculpte de drôles de bêtes, des navires. Mais aussi d’immenses humanoïdes «jamais achevés», explique Frans Smolders, admiratif. «Il a toujours quelque chose à leur ajouter, comme si chaque pièce prolongeait leur vie.»
Les deux plus grandes œuvres représentent son père et sa mère, et ont une fonction, comme la plupart de ses créations : celle de protéger les siens. A la suite d’un accident de moto qui blessa gravement son père, Markus avait ainsi réalisé une sorte d’insecte monté sur un engin aux airs de Mad Max, comme un talisman pour Fritz. (…)
Stéphanie ESTOURNET
Markus Meurer, Virenmaschine, Assemblage, ca. 1986, 141x56x142cm
Diesmal gleich die deutsche Übersetzung der Abschnitte über Markus Meurer:
(…) Aber die Ausstellung „Sous le vent de l’art brut 2“ gibt vor allem die Möglichkeit, weniger bekannte Künstler zu entdecken, die von Liesbeth Reith und Frans Smolders vorgestellt werden. Zu nennen ist da der deutsche Künstler Markus Meurer, geboren 1959, der als Außenseiter gilt, aber mit seiner Familie sehr stark verbunden ist. Von seinem Vater Fritz hat er die Vorliebe zur Wiederverwertung und zur Montage übernommen, wie auch die Liebe zur Natur und und seine Einstellung zur Materie, und zwar zu jeder Art von Materie. „Abfall gibt es nicht“, verkündet er, „es gibt nur Materie“. Als Autodidakt in der Kunst stellte Vater Meurer Skulpturen aus Holz und Stein rund um das Haus der Familie. Markus formt wie sein Vater lustige Tiere, Schiffe, aber auch riesige Menschenwesen, die „nie fertig sind“, erklärt Frans Smolders mit Bewunderung. „Er fügt immer wieder etwas hinzu, als ob jedes neue Stück ihr Leben verlängern würde.“ Die beiden größten Skulpturen der Ausstellung stellen seinen Vater und seine Mutter dar, und haben wie die meisten seiner Werke dieselbe Funktion: sie sollen die Seinen schützen. Nach einem Motorradunfall, bei dem sein Vater schwer verletzt wurde, schuf Markus eine Art Insekt, das wie Mad Max auf einer Maschine sitzt, als Talisman für seinen Vater. (…)